À Propos de la Pièce

la compagnie de l'angele : 27/08/2022

Présente

Swing High

Two Curtiss P-40 en Afrique tu nord

Note de mise en scène

RÉSUMÉ DE L’ACTION :

L’action se déroule aux États Unis plus précisément à New York en 1944.

Dans les studios de la NBC (National Broadcasting Company), le grand show en public animé par le très célèbre Jack Riley, reçoit les non moins célèbres acteurs chanteurs, VIOLA BACCI, dont le tempérament bouillant italien n’est plus à démontrer et CHRISTOPHER MCDONALD, chef d’orchestre et néanmoins batteur de sa propre formation, « Art of swing » !!!

La guerre fait rage en Europe et l’émission est relayée en direct au profit des soldats des forces armées.

Le début du « sponsoring » fait rage également et le cigarettier « Lucky stripe » n’aura de cesse de se rappeler à notre bon souvenir.

La fumée légère et mielleuse n’est-elle pas faite pour mieux embrumer nos esprits chagrins et apeurés par le fracas des armes ???….

Le public est invité à participer bruyamment aux effets comiques quand les panneaux « applaudissez » sont brandis.

Au fur et à mesure CHRIS et VIOLA, vont faire feu de tout bois pour s’invectiver en aparté l’un l’autre, car vous l’aurez deviné, ils sont amants mais terriblement jaloux et refusant d’admettre qu’ils sont amoureux.

Jack, Georges et Susan auront bien du mal à s’interposer entre eux tout en conservant leur bonne humeur.

Nous assisterons à ce jeu du chat et de la souris et nos deux protagonistes ne cesseront de s’y adonner pour notre plus grand plaisir.

L’amour va-t-il gagner sur la haine, la paix sur la colère ???… Assisterons-nous à un « happy end » ???

Contexte Historique

Le Contexte historique de la pièce est volontairement situé dans les années de conflit mondial où le cinéma américain se délectait d’un genre nouveau, « les Screwball comedy ».

N’oublions pas qu’en Europe, les années 1930 sont marquées par la mise en place de régimes totalitaires. La guerre idéologique s’intensifie, prélude de la 2e guerre mondiale. Communisme et fascisme s’opposent pendant que les démocraties tentent d’affirmer un mode de vie qui préserve les libertés individuelles.
Hollywood, industrie du divertissement en ces temps anxiogènes, présente des comédies piquantes et absurdes au premier degré mais significatives en arrière-plan : les personnages évoluent dans un matérialisme libéral qui tourne en dérision le matérialisme totalitaire des Staline et Hitler.
À mes yeux, hélas, comment ne pas faire un parallèle anxiogène, quand en ce moment les régimes totalitaires déclenchent la guerre à nos démocraties… la Russie, la Chine, le Brésil et d’autres républiques Islamistes ne cessent de nous rappeler qu’elles exècrent notre système démocratique qu’elles voudraient bien voir chuter.

Note d'intention

La première fois que j’ai lu la pièce de Christopher McDonald, ma première impression était que cette pièce « américano-américaine » aurait du mal à trouver son public en France. Car l’histoire et le contexte des talk-shows radiophoniques ne font pas partie du tout de la culture française. Mais après tout une histoire d’amour n’est-elle pas universelle ? Et puis en fouillant un peu plus je me rendis compte que j’avais fait abstraction des 11 morceaux de musique, joués et chantés, qui rythment et s’égrènent tout au long de la pièce.
Et pas n’importe quelle musique. Le jazz !!!
On ne doit pas oublier que les premiers développements du jazz subissent l’influence de la ségrégation raciale, qui est alors très forte aux États-Unis. Les innovations, apportées principalement par les musiciens noirs des clubs, sont enregistrées par des musiciens blancs.
Car ces émissions de radio permettaient de diffuser largement la musique des noirs américains en toute légalité, jouée par des blancs.
Donc finalement cette pièce est subversive !!! et l’orchestre Art of swing en est son bras armé…
Et puis dans les années 1940, le code Hays sévit en Amérique imposant la censure.
Ni sexe, ni violence à toute forme de spectacle quel qu’il soit !
Paradoxalement, cette censure a alors permis au cinéma américain de conserver, voire d’accroître, son indépendance et sa créativité.

Microphone Antique

Si le code Hays donne du fil à retordre aux cinéastes, ces derniers ne vont pas manquer d’inventivité pour le contourner !

Ils montrent à l’écran de la violence et du sexe. Parfois les deux en même temps. « C’est un pistolet que tu as dans ta poche ? Ou c’est juste que tu es content de me voir ? » demande Mae West en se collant à son partenaire Cary Grant, dans Lady LOUEN en 1933.

D’autres comptent bien écrire et réaliser leurs œuvres comme ils les conçoivent, ou du moins s’en rapprocher au maximum. Alors pour cela, il faut ruser !

Le meilleur d’entre eux, c’est Alfred Hitchcock. Maître du suspense, il est aussi le maître dans l’art d’éviter la censure. Dans Les Enchaînés (1946), il parvient même à filmer l’une des scènes de baiser les plus sensuelles du cinéma. Comment procède-t-il alors que le code Hays interdit toute scène de plus de trois secondes ? Avec le chronomètre en main tout simplement. Le baiser langoureux d’Ingrid Bergman et Cary Grant est entrecoupé de dialogues, ce qui permet de respecter ainsi le code et d’offrir finalement aux spectateurs un baiser de près de trois minutes !

Le comique de la pièce « swing high », réside dans les dialogues subversifs et savoureux entre VIOLA et CHRIS et Christopher McDonald réussit le tour de force de nous immerger dans le charme des années 1940 sans que le propos soit passéiste ou obsolète.

La pièce repose sur la direction des acteurs qui se mettront au service de l’énergie explosive qu’elle recèle nous emportant dans le tourbillon de l’amour, de la musique et de l’histoire.

objectif

La création de ce spectacle a été décidée par le producteur, comme un spectacle s’inscrivant dans un territoire, en créant une synergie entre la municipalité de Senonches et les différentes associations qui pourront y trouver un intérêt participatif. Au travers du contexte historique, les scolaires pourront à cette occasion débattre du sujet et assister en accord avec la production à une répétition et échanger avec les acteurs et le metteur en scène. Différentes animations pourront également enrichir la création autour de la venue des américains qui ont participé à la libération de la ville.

Pierre Marie ESCOURROU

L'âge d'or de la radio

Du début des années 1930 jusqu’au milieu des années 1950, la radio fut au cœur de la vie américaine. C'était un nouveau média fascinant qui offrait un accès direct au monde. Presque toutes les familles américaines possédaient au moins un poste de radio à la maison, qui trônait généralement dans le salon et autour duquel, à longueur de journée, les membres de la famille s'asseyaient fébrilement, au plus près du haut-parleur. Ils écoutaient tout, des matchs de base-ball aux flashs d'information, en passant par les westerns et les histoires à suspense.

Famille écoutant la radio Grâce à la radio, les auditeurs pouvaient entendre leurs vedettes préférées et avoir l'impression qu’elles s'adressaient directement et personnellement à eux. Bien entendu, les annonceurs tiraient pleinement parti du phénomène, en s'assurant que les stars de la radio fassent la promotion de leurs produits tout au long d'une émission donnée. Qu'il s'agisse des cigarettes Camel ou du Coca-Cola, c’était le produit qui finançait et exploitait les différents programmes. L’expression de cette relation entre l’annonceur et le programme lui-même se retrouvait explicitement dans le titre de l'émission, par exemple : The Pepsodent Hour avec Bob Hope.

Parmi les différents types d'émissions proposées, les plus populaires étaient celles consacrées à la musique. La radio offrait aux Américains la possibilité d’entendre tous les styles de musique, notamment, le Big Band Swing, le plus populaire dès le milieu des années 1930 jusqu’à la fin des années 1940. Les auditeurs pouvaient écouter et danser au son de leurs groupes et artistes préférés : les orchestres de Duke Ellington ou de Benny Goodman, la voix de velours de Frank Sinatra ou les solos de batterie endiablés de Gene Krupa… le swing était à la mode et des millions d'Américains l'adoraient !

A cette époque, la plupart des émissions de radio étaient diffusées en direct, devant un public. Les gens se rendaient en masse dans les studios des réseaux tels que la National Broadcasting Company pour voir en chair et en os leurs vedettes préférées. Cette pratique rendait les émissions plus piquantes car le direct offrait le risque probable d’une gaffe commise par l’un des interprètes, ce qui contribuait à l'expérience globale de l'écoute.

L'arrivée de la Seconde Guerre mondiale a rendu la radio indispensable à la société. C'est à la radio que les Américains suivaient les événements dramatiques qui les touchaient personnellement. Mais, tout aussi important était le moment de répit qu’offrait la radio face aux difficultés et aux peurs que la guerre engendrait.

On dira que la radio apportait le monde à ses auditeurs aussi bien que l'évasion de ce même monde.